Etre enfant, adulte à fort potentiel :
Etre différent, voilà bien la sensation la plus tenace quelle que soit l’âge, même si les années permettent
d’atténuer, cette sorte d’équilibre éphémère dans les relations avec les autres.
Cette différence va parfois pousser à réduire ses capacités pour etre comme les copains (prémices des
difficultés scolaires) et ainsi éviter d’être mis à l’écart, d’autres fois, c’est au contraire l’exagération de cette différence (provocation, phobie, violence, mutisme) qui va révéler le mal être
qui est là.
Les émotions, cette hypersensibilité, voilà bien un état permanent de blessures qui assaillent pour tout, pour
rien. Depuis la
critique superficielle (pour les autres) qui va induire l’impression persistante de ne pas être adéquat, en passant par l’annonce d’une catastrophe à l’autre bout de la planète, qui va créer une
discussion sans fin avec le sentiment étrange que les pleurs vont finir par nous étouffer, jusqu’à cette personne qui vient de gagner à un jeux télévisé qui va provoquer un envahissement de larmes de
joies.
Alors qu’un compliment peut souvent refermer le visage et semer le doute sur l’authenticité de la sincérité de
s’autoriser à le recevoir.
Tout est toujours en but avec la justesse des choses (jusque-boutisme), à la compréhension pour tout, sur tout,
et progressivement mettre une armure de protection pour moins souffrir dans ce monde, face aux réalités imposées de la vie.
La Marginalisation affective altère le positionnement vis-à-vis des autres, ceux que l’on aime, l’entourage, la
famille, et aussi les adultes. L’inquiétude pour ceux qu’on aime, la puissance ressentie intérieurement qui ne peut pas s’exprimer , les argumentaires sur des sujets auxquels les autres ne
prêtent pas attention, la multi personnalité vestimentaire, intellectuelle, induisent une grande fragilité, dans la confiance en soi, et sa place dans le monde.
Les millions de questions qui gravitent en permanence, le volonté farouche de tout gérer, contrôler, maîtriser
(soi, les autres, les évènements, les relations…) tout en se sacrifiant, se dévalorisant, voire s’automutilant ( moyen de faire sortir la souffrance)pour plaire aux autres, voilà le
quotidien.
Cette difficulté à être satisfait, cet ennui chronique dès qu’il n’y a pas de stimulation, cette capacité à être
acteur et spectateur de sa vie et de celle des autres, cette impatience à se remplir, cet impérieux besoin de progresser, cette urgence à vivre pleinement, fatigue l’entourage et l’ amène à la
suspicion sur l’authenticité et de l’incompréhension.
D’autant que la parole donnée, le justesse des mots utilisés par l’autorité va avoir une importance démesurée,
autorité, règles, hiérarchie, sont des mots, des notions totalement inintelligibles si elles ne sont pas crédibles, respectables, compréhensibles et évolutives, alors bonjour les rapports de forces,
les discussions sans fin, et les adaptations en milieu professionnel souvent houleux.
A cela s’ajoute l’hyper perception (qui peut faire passer pour un fou ou un illuminé), l’intuition exacerbée
(qui renforce parfois l’inquiétude) la captations d’informations, de sensations, d’énergies subtiles circulantes qui modifient en permanence le paysage sensoriel et influence sur l’adaptabilité
hyper-expansée, alors comment se positionner, dire, être soi-même, prendre sa place.
Heureusement, il y a l’amour inconditionnel, l’humour, le sens de la répartie, les joutes verbales entre amis,
l’empathie, le joie de ressentir tout cela en toute conscience, la franchise, le sincèrité, le faculté de fédérer autour de projets, et la connaissance profonde et intrinsèque de
l’univers.